« Avanzemu pè a Corsica » a présenté sa démarche ce mercredi 23 juin devant la mairie d'Ajaccio. Photo : Julia Sereni
« Un lieu symbolique pour une conférence de presse qui l’est au moins autant. » C’est par ces mots que Jean-Christophe Angelini débute son discours ce mercredi 23 juin, sur la place Foch, devant la mairie d'Ajaccio. Entouré de ses colistiers de la liste d’union « Avanzemu pè a Corsica », il revient sur la genèse de l’accord entre son mouvement et Corsica Libera.
« Un geste de solidarité »
Face à « l’absence de dialogue » de la part de la liste arrivée en tête, conduite par le président de l’Exécutif sortant Gilles Simeoni, Jean-Christophe Angelini rappelle qu’il a, de son côté lancé un appel « sans exclusive à toutes les listes se réclamant de notre famille politique ». Un appel auquel Corsica Libera a donc répondu. « Au terme de discussions qui ont été relativement courtes et apaisées, nous avons choisi de fusionner nos listes pour aboutir à une offre commune en vue du second tour ». Pour le leader d’Avanzemu pè a Corsica, l'union avec le parti de Jean-Guy Talamoni représente « un geste de solidarité » : « il n’était pas concevable qu’un courant à l’origine de la victoire de 2015, renouvelée en 2017, soit exclu non pas simplement d’une majorité, mais aussi de la vie politique en générale ».
Un accord politique
Petr’Antò Tomasi, membre de Corsica Libera, neuvième sur la liste, précise les contours de cet accord : « Aujourd’hui, nous sommes dans le cadre d’un accord politique avec la démarche Avanzemu, devenue Avanzemu pè a Corsica, qui respecte l’identité de Corsica Libera, qui respecte notre parcours politique, qui respecte notre projet et notre programme ». Et d’ajouter : « Nous ne sommes pas dans le cadre d’un ralliement à un homme, à un groupe, à un camp, nous sommes dans le cadre d’un pacte qui se fonde sur un certain nombre de points ».
Cinq points de convergence
Ces points, Jean-Christophe Angelini les développe : « le choix irréversible de l’action publique et démocratique, la reprise d’un dialogue avec l’État, non pas en vue d’un bavardage mais d’une négociation pour aboutir à une solution politique, un projet de société, la poursuite de la normalisation et du dialogue et l’ensemble des composantes et enfin, l’ouverture ».
Un accord donc, mais aussi une stratégie, qu’ « Avanzemu pè a Corsica » espère payante : « En fusionnant nos listes, nous sommes convaincus que nous n’avons pas vocation à être la variable d’ajustement mais l’évènement politique de ce second tour et, pourquoi pas, arriver en tête ». Pour ce faire, la liste d’union promet une campagne active avec « des meetings, du porte-à-porte » pour convaincre les Corses, et notamment ceux qui ne sont pas allés aux urnes au premier tour, que « l’alternative, c’est Avanzemu ».
Un accord donc, mais aussi une stratégie, qu’ « Avanzemu pè a Corsica » espère payante : « En fusionnant nos listes, nous sommes convaincus que nous n’avons pas vocation à être la variable d’ajustement mais l’évènement politique de ce second tour et, pourquoi pas, arriver en tête ». Pour ce faire, la liste d’union promet une campagne active avec « des meetings, du porte-à-porte » pour convaincre les Corses, et notamment ceux qui ne sont pas allés aux urnes au premier tour, que « l’alternative, c’est Avanzemu ».
L'équipe d'"Avanzemu pè a Corsica" ce mercredi 23 juin sur la place Foch à Ajaccio. Photo : Julia Sereni